Cassou
 

Cassou
Etang de Montézic
Lac de St Gervais
St Symphorien de Bédène 1771
Révolution 1793
Chouans Aveyronnais
Les conscrits
Les Prisons

Il était une fois Cassou…

 De notre histoire locale, ce texte est le tout premier que Raymond Rouquette nous présente.

 Sur Cassou comme pour beaucoup d'autres lieux, il y aurait beaucoup à écrire. Contentons-nous d'un abrégé historique

'Paroissialement' avant 1778, si Montézic dépendait de St Amans, par contre Cassou -avec son église- fût très longtemps une paroisse versant, sur l'initiative de Montsalvy (Cantal). Cette paroisse portait de petits revenus à Rodez (de la même façon qu'un petit village de Cassuéjouls : Anglarès). 

Vers les années 1344-1349 , un BORIE est notaire de l'évêché. Ses minutes notariales sont en partie référencées aux archives de Rodez sous le N° G.147. Il s'agit d'un In 4° de 58 feuillets avec registre qui pourrait renseigner un éventuel chercheur sur les collations (revenus ecclésiastiques) de Cassou , St Symphorien…

 Dans les prieurs Cassou, signalons :

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1713 : François de Bouygues, de Montsalvy

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1734 : Antoine Saurel, de Sangayrac (St Amans)

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1759 : Jean Casses

 

Maître Joseph Gauzit m'avait renseigné qu'un acte notarial daté de 1755 précise une concession par le curé et marguillier de Cassou. Soit le droit de placer dans le lieu Saint un banc avec accoudoir, ainsi que d'avoir droit au tombeau dans l'église au vu des 33 livres qui ont payé l'autel du Rosaire. Cette concession fut établie pour Françoise Roquette du Battut -veuve Maynier- de Cassou qui j'ajouterais avait le surnom de "Balliant".

 Sous la plume de monsieur l'abbé Ginisty, dans son volumineux ouvrage  "Entraygues sur Truyère" (p. 297) on peut lire la déclaration du conseil municipal de Campouriez disant :

"Nous avons brûlé toutes les figures de ladite église de Cassou, comme aussi nous avons descendu la cloche et l'avons transportée dans la maison du ci-devant curé.

Signé : le maire Lucadou / l'officier municipal Volonzac / le notaire Viguier / le notaire ordinaire Raynal

 Cette municipalité tenta par ruse de soustraire de nombreux objets culturels à l'inventaire révolutionnairement imposé. Rem personnelle : le nom du curé de l'époque devait être Antoine Garrigue.

 

Nous savons que l'église de Cassou se trouva totalement démolie aux alentours de l'année 1820. De beaux vestiges de cet édifice ont été transférés en l'église de St Amans. Il s'agit de l'autel (daté sans doute du 12ème siècle), du bénitier, la croix du clocher aux fleurs de Lys, certainement la cloche sauvée de la révolution, et encore une statue de St Mamert[1]

 L'évêque de Rodez qui visita Cassou en 1771 faisait déjà noter "que les murs de l'église ont besoin de réparations". 

Quant à la vipère dont il est question dans la légende de Cassou, la croyance populaire a toujours  voulu que le serpent incarne le démon.  Mais là, si vous voulez en savoir plus, rendez-vous un peu plus tard .........

Bonne lecture aux chapitres des Comtes et Légendes !

R. Rouquette FA -1-


 

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[1] St Mamert est le patron de Cassou. Il fut le créateur des processions de nos campagnes dont les prières implorent la bénédiction du ciel sur les terres et les récoltes.

La Saint Mamert était célébrée le 11 Mai mais a disparu du calendrier. Ce gaulois eut le titre  d'archevêque de Vienne (Isère), vers l'an 474.

Ce Saint au prénom supprimé du tableau laïque des fêtes de l'année, établit les rogations sous le titre de "grandes Litanies".

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Dernières modifications : 08/02/2007

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Laurence Charreyre