langues rivales ?
 

Vicomte d'Armagnac
Lo Mouonto o l'estibo sul l'Auoubrac
langues rivales ?

 

Raymond se laisse rêver…et nous emmène…

Il dit que si ses vers sont parfois déséquilibrés, il seraient néanmoins faciles à rectifier. Mais il préfère ses "vers libres", et "son parler". Cela dit-il marque mieux ses pensées nostalgiques.

Ici, Zéfir Bosc a corrigé à sa façon.

Mais comme dit Raymond…

A vous de choisir !

  

En patois…

 

En français …

Pinsado dé Noubimbré

 

Dîn moun péis dé Biodéno,

Trouborés in oustaou,

Qués pér iou lo codéno,

Quéstaco coumo caou.

 

Ocouos l'oustaou dés oncétrés,

Qués possérou obont iou,

Et s'ossétérou ol siété,

Quérol prép dél contou.

 

Y fosiauou los billiados,

Son lo télébisiou,

Dés costognios, grosiliados ;

Piéi séguio éno consou.

 

Lo cobrétto d'in bisi

Fosio jiopa lo cognio

Qu'impochiabo pas l'aousi

In ért dé lo mountogno.

 

Et pés tard l'occordéon,

Pér opprindré o donsa,

Et in laï bosobont

Valso, et Mozurka.

 

Lés billiarrés o to bé,

Countabou dés histouéros,

Béritaplos o co pé

Qu'érou, d'in couop éro.

 

Lo contaïrro, lou cobréttaïri

Huéï, pas plus digus…

Coumo pés countaïrrés :

Lour naz fumo pas plus !1

 

Més in Aoubrac, in Biodéno,

Es touchioun l'oustaou,

Qu'es pér iou lo codéno

Qu'éstaco coumo caou.

Pensée de novembre

 

Dans mon pays de Viadène,

Vous trouverez une maison,

Qui est pour moi la chaîne

Qui attache comme il faut.

 

C'est la maison des ancêtres,

Qui passèrent avant moi

Et s'assirent sur le siège

Qui était près de la cheminée.

 

Ils y faisaient les veillées

Sans la télévision

Des chataîgnes grésillées

Puis, suivaient une chanson.

 

La "cabrette" d'un voisin

Faisait aboyer la chienne

Qui n'empêchait pas d'entendre

Un air de la montagne.

 

Et plus tard l'accordéon

Pour apprendre à danser

Et allez "en avant"

Valse et Mazurka.

 

Les veilleurs pareillement

Racontaient des histoires

Véritables ? certainement

Qui étaient … l'ancien temps.

 

La chanteuse , le cabrettaïre

Aujourd'hui plus personne

Comme pour les conteurs

Leur nez nez fume plus ![1]

 

Mais en Aubrac, en Viadène

Est toujours la maison,

Qui est pour moi la chaîne

Qui attache solidement.

 

R. Rouquette FA -5-

L. Charreyre VIII.6


 

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[1] Expression occitane

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Dernières modifications : 08/02/2007

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Laurence Charreyre